La photographie dans la presse sportive, bien que captivante, révèle une réalité souvent méconnue, entre impératifs de rapidité et conditions précaires pour les photographes.
Agences de Presse : Entre Barèmes et Rémunérations Modiques
Au cœur de cette réalité, se trouvent les agences de presse, acteurs incontournables de la diffusion d’images sportives. Cependant, la rémunération des photographes normalement soumise à des barèmes stricts, tels que sa dimension dans l’article, l’audience du média et d’autres critères a complétement disparu. Les sommes perçues oscillent entre 10 centimes et 30€ par photo, avec une moyenne souvent dérisoire de 3€. Les agences, telles que l’AFP en proposants des abonnements annuels aux medias, ont diminué le gain des photographes.
Course contre la Montre : Rapidité Oblige
La pression temporelle est une constante pour les photographes de presse sportive. Avec la nécessité de fournir des images rapidement, souvent dans les 5 à 10 minutes suivant la fin de l’épreuve ou même en direct, le photographe doit jongler entre la qualité artistique et la rapidité d’exécution. Cette contrainte peut compromettre la créativité et l’appréciation esthétique.
Photographes Retraités : Une Solution Économique aux Dépens de la Qualité
La réalité économique conduit parfois les médias à engager des journalistes retraités pour couvrir des évènements sportifs internationaux. Cependant, ces retraités peuvent être rémunérés de manière symbolique, par exemple, 4€ par article et 2€ par photo publiée. Cette pratique témoigne d’une stratégie économique au détriment de la qualité visuelle et augmente la précarité des photographes.
Précarité et Choix Éditoriaux Discutables
La précarité est malheureusement une constante dans la vie du photographe de presse sportive. Les médias peuvent privilégier la publication de photos de moindre qualité plutôt que de payer le prix juste pour une image réalisée par un photographe professionnel.
Conclusion : Entre Passion et Défis Économiques
Malgré la passion qui anime les photographes de presse sportive, la réalité économique est souvent ardue. Entre rémunérations modestes, pression temporelle et compromis sur la qualité, ces professionnels de l’image font face à des défis constants et une grande précarité. Une grande partie des photographes dans la presse sportive, travaillent avec beaucoup plus de contraintes que des confrères dans d’autres domaines, mais gagnent mensuellement moins qu’un plein de carburant. Une réflexion sur la valorisation du travail photographique dans ce contexte semble plus que nécessaire pour assurer la viabilité de cette forme d’art journalistique.
Quelques exemples :
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